Si comme moi, tu as décidé un jour de produire et mixer ta propre musique, tu es forcément passé par l’étape d’apprentissage d’une DAW. Oui, ce que j’appelle DAW (« Digital Audio Workstation »), c’est la station audio-numérique (donc STAN en français), soit Le logiciel audio au centre de toutes les opérations du home-studio.
Pour ce premier article de l’année, il me tenait à cœur de revenir aux fondamentaux. A savoir, donner une vision plus claire à destination de tout débutant qui souhaite se lancer dans l’aventure. Car si tu es confronté de près ou de loin à la prise en main d’une DAW tout en ne sachant pas par quel bout commencer, alors cet article est fait pour toi! Je t’y donne des pistes qui m’ont personnellement permis de faire un bond en avant dans mon évolution.
Cela tombe bien car cet article fait parti de l’événement inter-blogueurs “quand j’ai compris ça, j’ai fait un bond en avant dans mon évolution !” organisé par Cazimir Costea du blog Libérer Son Piano. Ce blog, dont j’apprécie beaucoup les conseils et analyses de Cazimir, t’aide à libérer ton potentiel au piano (et tu verras dans la suite de cet article en quoi cela te serait utile).
Pour bien comprendre la complexité d’une DAW, il faut d’abord revenir aux origines du home-studio:
L'avènement du home-studio et son effet pervers
L’apprentissage d’une DAW est donc l’étape incontournable de tout « home-studiste ». On retrouve même la DAW dans tout studio de production musicale professionnel actuel. Elle permet en effet à un seul ordinateur polyvalent d’émuler toutes les fonctions à la fois de routage, d’enregistrement, de traitement et de mixage de l’audio.
Toutes ces fonctions étaient autrefois assurées par des unités matérielles ‘hardware’. La constante amélioration dans la fiabilité et les fonctionnalités des traitements numériques et du stockage des données informatiques au cours des 20 dernières années a permis à la DAW de largement les remplacer. Si nécessaire, la connexion au monde analogique intervient via une interface audio: un appareil comportant des prises d’entrée/sortie (E/S) audio et les convertisseurs du signal analogique vers numérique (ADC) et vice-versa (DAC).
Tout cela conjugué aux prix en baisse, la production musicale est devenue beaucoup plus accessible. Une musique de qualité peut se créer sur un ordinateur portable standard, sans hardware coûteux.
Rôle(s) du producteur musical moderne
Mais cette tendance vers une « simplification » des traitements audio a en même temps engendré un effet pervers: la polyvalence nécessaire dans les tâches à accomplir.
Selon la définition traditionnelle, le producteur supervise, gère et guide le processus d’enregistrement et de production d’une chanson. Pour des productions de haut calibre (pense Top 40, musique commerciale…), on retrouve normalement un certains nombres de personnes à la production en plus de l’artiste et du producteur. Un manager, un coach, d’autres musiciens, plusieurs ingénieurs du son à l’enregistrement, au mixage puis au mastering, etc…
Les musiques électroniques pionnières du home-studio
Voir d’ailleurs cet excellent documentaire à ce sujet:
Aujourd’hui, on ne compte plus toutes les productions à succès et hits commerciaux qui se sont conçus de A à Z dans une chambre à coucher ou une cave aménagée. Et ceci plus seulement pour des musiques électroniques mais pour tout autre style, du jazz au rock, en passant par le son à l’image et les musiques de film!
Obstacles à l'apprentissage d'une DAW
Et comme moi, tu t’es peut être aperçu rapidement à quel point le chemin allait être long et tortueux avant d’arriver à quelque chose de potable. Jusqu’à même se décourager et passer finalement à autre chose tellement la montagne que représente le vaste monde de l’audio-numérique semblait insurmontable. Et surtout si, à la base tu n’es ni véritablement musicien, ni ingénieur du son!
Voici quelques compétences nécessaires au producteur musical moderne:
- Création ou enregistrement d’idées musicales (mélodies, harmonies, voix)
- Arrangement de ces idées
- Mixage et Mastering
- Design sonore
Et voilà un ensemble d’étapes que je pourrais suivre lors de la production d’un morceau:
- Aboutir à un « gimmick » ou une mélodie entêtante.
- Créer une section de batterie avec des échantillons et des boucles individuelles.
- Concevoir des sons pour des idées musicales telles que des lignes de basse, des mélodies et des progressions d’accords.
- Arranger en un morceau cohérent, en travaillant sur ses différentes sections (intro, couplets, refrains, buildup, breaks…).
- Mixer les pistes du morceau, en utilisant l’égalisation et la compression, entre autres effets, pour rendre le son clair et prêt pour le mastering.
- Masteriser le morceau, augmenter le volume perçu à un niveau compétitif et le préparer à sa livraison finale.
La production musicale moderne est donc difficile:
- Il te faudra beaucoup de temps pour arriver à un niveau où ta musique mérite vraiment d’être publiée.
- Toutes les subtilités auditives de la production musicale prennent non seulement un certain temps à comprendre en théorie, mais nécessitent une pratique quotidienne.
- Même si tu as de bonnes idées musicales, tes compétences en mixage peuvent ne pas être excellentes ou ta conception sonore peut ne pas être à la hauteur.
A ce stade, on se doute bien que l’enthousiasme de départ est vite retombé et la magie dans la musique à produire que tu avais en tête s’est transformée en un long chemin de croix.
Coup de balai aux idées reçues et motifs d'espoir
Il est alors normal de s’interroger sur ses capacités d’accomplissement. Pourtant, il y a de réelles raisons d’espérer. Car surtout, et malgré la difficulté, l’activité de producteur musical est gratifiante! Il n’y a rien de plus satisfaisant que de finir sa propre musique et que les gens l’apprécient. Les récompenses l’emportent de loin sur la frustration.
Si tu cherches un passe-temps facile, ce n’est pas fait pour toi. Mais si tu cherches quelque chose qui aura un impact positif sur ta vie, te fera réfléchir de manière critique et artistique et te donnera la joie de créer quelque chose, alors fonce.
Mais avant, il est nécessaire de faire le point sur quelques interrogations issues de croyances limitantes sans fondements et qui freinent ton évolution:
→ J'ai pas d'expérience en musique. Est-ce vraiment fait pour moi?
→ Je n'ai pas assez de moyens pour tout le matériel que cela nécessite
→ Toutes les DAW sont de vrais "usines à gaz" et je ne sais quoi choisir après autant d'avis divergents
On y vient! C’est en général là que les difficultés commencent et qu’on réalise l’ampleur du chemin qu’il nous reste à parcourir. Il est facile de trouver sur le web (en gratuit ou payant) des formations du type « Apprendre telle DAW de A à Z », ou encore « Produire un morceau à partir de rien jusqu’à son mastering ». Pourquoi ce type de formation qui peut être certes très bien expliquée ne t’apporte finalement que très peu de résultats en retour?
Car quand il s’agit de passer soi-même à l’action, on se retrouve à nouveau perdu ou bloqué, à la recherche incessante d’une autre astuce quelque part sur internet. En fait, apprendre de cette manière, c’est comme aborder la construction d’une maison sans penser aux fondations. C’est comme aborder les trois piliers d’apprentissage d’une DAW dont je vais te parler mais de manière complètement désordonnée et confuse.
Au risque de te surprendre, c’est à mon avis un mauvais raisonnement que de se demander dès le départ comment apprendre à se servir d’une DAW particulière.
Quand j'ai compris ça, j'ai fait un bond en avant dans mon évolution
La solution: C’est que derrière toute DAW, tout instrument virtuel reposent exactement les mêmes principes de base. Ce sont ces principes de fonctionnement qu’il te faut apprendre et assimiler.
Et alors, n’importe quelle DAW (que ce soit Ableton Live, Logic Pro, Steinberg Cubase, Avid ProTools, FL Studio, etc, etc…), n’importe quel synthétiseur n’auront (presque) plus de secrets pour toi. La différence entre telle et telle DAW n’est plus qu’une question d’interface graphique à laquelle il faut seulement s’habituer.
Les innombrables fonctions, effets, instruments et possibilités de routage des signaux audio te paraîtront clairs et limpides. Et alors, les particularités entre chacune des étapes de la production, du sound design au mastering en passant par la composition et le mixage se feront de manière logique et fluide.
Les trois piliers d'apprentissage d'une DAW
Alors par quoi commencer?
Mon expérience de la chose m’a en effet permis d’identifier les principaux axes de connaissances sur lesquelles se concentrer en premier. Ce que je nomme ainsi « les trois piliers d’apprentissage d’une DAW » qui vont libérer ta créativité, ton identité sonore et ta productivité sont les suivants:
- La composition
- La synthèse sonore
- Les traitements audio
C’est selon moi la bonne stratégie à adopter de commencer par acquérir une certaine maîtrise dans ces trois grands domaines. Je dis « grands » car tu t’aperçois vite que tu seras confronté à pas mal de sous-domaines… L’idée est d’assimiler le jargon propre à chacun de ces domaines afin de se familiariser avec toutes les fonctions associées que l’on retrouvera dans la DAW. Avec de la persévérance, cela finit par payer, et ce quel que soit ton profil initial.
Adaptation à ton profil initial
Que tu sois musicien traditionnel, ingé son, DJ ou tout simplement novice en tout mais passionné, tu en apprendras plus ou moins dans l’un des trois piliers.
Si tu es musicien autodidacte, ton objectif serait d’élever tes productions à un niveau supérieur. Pour cela, tu peux améliorer tes compétences créatives par la synthèse sonore et les traitements audio, alors que normalement la théorie musicale te sera familière.
Un ingé son est quant à lui compétent en traitements de l’audio sous toutes ses formes mais devra certainement développer son sens musical.
Pour un DJ, il est possible qu’il s’y connaisse dans les trois catégories mais seulement en surface. Et l’étape quasi-obligatoire pour un DJ de nos jours est de produire sa propre musique.
Regardons maintenant en détail ces trois piliers de compétences et comment ils se traduisent dans l’apprentissage d’une DAW.
Pilier 1: La composition
As-tu déjà remarqué qu’un morceau apprécié pour son « énorme son de Kick » ou un son « lead plutôt cool » est aussi un morceau qui partira aux oubliettes dans 6 mois? A la place, les morceaux évoquant une émotion, ou te forçant à te souvenir un moment particulier, que ce soit de la nostalgie ou du bonheur pur, sont ceux qui demeurent intemporels.
En fait, les qualités qui rendent ces morceaux si spéciaux proviennent beaucoup moins de la production ou de la technique que de l’écriture et de la composition. Une erreur courante est de ne pas écrire la « chanson » d’abord, c’est-à-dire les mélodies, la compo et son épine dorsale émotionnelle. Ensuite, produis-la. Un morceau bien produit sans être une grande chanson sera au mieux « très bon ». Mais une très bonne mélodie et harmonisation a un potentiel illimité et intemporel.
La réalité ici est qu’un producteur qui a un semblant de formation en théorie musicale sera plus efficace. Il aura plus d’armes dans son arsenal pour que ça sonne bien rapidement. Et ce quel que soit le style musical, car même dans des styles plus épurés comme la techno, il est essentiel d’avoir au moins des notions de tonalité, ne serait-ce que pour bien accorder son Kick.
Les 7 fondamentaux de la composition
C’est bien beau tout ça mais qu’est-ce que cela implique d’apprendre et de savoir faire avec la DAW? Je te rassure d’emblée, je ne parle pas ici de connaître le solfège sur le bout des doigts ou bien de maîtriser le piano comme Chopin!
Non, ce que je veux dire c’est de maîtriser les outils issus de la théorie musicale et les appliquer directement dans tes compositions. Cela concerne les éléments suivants:
- Les gammes majeures et mineures
- La tonalité et le cycle des quintes
- Construction d’accords majeurs et mineurs et progression d’accords
- Associer une mélodie
- Le rythme: signature rythmique et tempo
- Les dynamiques de notes
- Instrumentation et arrangement
L’instrument de home studio par excellence pour apprendre tout cela, c’est bel et bien le piano. Et ce pour plusieurs bonnes raisons:
- Le clavier du piano et ses touches blanches et noires facilite grandement l’apprentissage des intervalles et des accords. Il est universellement reconnu pour cela.
- Toutes les DAW utilisent ce que l’on appelle le « piano roll », l’endroit d’édition des notes Midi de la composition.
- Ce n’est pas pour rien si on retrouve une foule de contrôleurs externes sous forme de clavier et que le synthétiseur se commande traditionnellement à l’aide d’un clavier.
Alors si tu n’en as pas encore un, je te recommande vivement de te procurer un clavier (pas besoin de 88 touches!). Puis tu peux d’ors et déjà t’exercer à retrouver n’importe quel accord de trois notes comme expliqué dans le blog de Cazimir Costea que j’ai mentionné au début.
Appliquer dans la DAW avec le piano roll et les effets Midi
Avec une DAW, les effets Midi facilitent le travail de composition. Si tu ne sais pas encore à ce stade ce qu’est une piste MIDI, tu peux voir à ce sujet le deuxième pilier sur la synthèse sonore ci-après. Car ce sont bien les informations de notes MIDI qui font le lien entre le design sonore par un instrument et la composition dans le piano roll.
Il y a deux méthodes d’écriture de la musique dans le piano roll: par l’enregistrement des notes à l’aide de ton clavier si tu es à l’aise pour jouer du piano; ou en inscrivant directement les notes où il faut. L’ordinateur se révèle alors utile pour servir de compositeur à notre place avec l’utilisation d’effets Midi tels que l’arpeggiateur ou des créateurs automatiques d’accords dans la bonne gamme.
Pilier 2: La synthèse sonore
Une pierre angulaire tout aussi importante dans le processus de production, devenu incontournable pour de nombreux styles musicaux, est l’utilisation de synthétiseurs et d’échantillonneurs (« sampler » en anglais). Avec la technologie grandissante, ceux-ci peuvent parfois imiter les performances de musiciens « live ». Mais plus important encore, ils offrent la possibilité de concevoir des sons qui vont au-delà des domaines du naturel.
Du synthétiseur analogique aux instruments virtuels VSTi
Une trajectoire similaire au home-studio décrite au début peut être observée avec les synthés et les samplers. Bien que les premiers appareils étaient entièrement analogiques, les microprocesseurs ont rapidement fait leur chemin dans les années 1980 alors que la norme MIDI prenait racine. Jusqu’à l’explosion ces dernières années de toute sorte d’instruments sous forme logicielle (donc instrument virtuel).
En parallèle, la DAW a intégré les fonctions de séquençage MIDI et de synthèse/échantillonnage aux côtés de ses capacités d’enregistrement et de traitement audio. Ce qui permet de produire entièrement dans un environnement logiciel. Dans la pratique, cependant, la plupart des studios occupent un juste milieu entre les extrêmes tout analogique et tout numérique. La mode est à l’hybride, combinant ancien et nouveau, matériel et logiciel, en fonction des priorités de production, des restrictions d’espace/budget et des préférences personnelles.
Prise en main rapide d'un synthétiseur
Dès qu’on a assimilé tous les concepts et le vocabulaire sous-jacents à la synthèse sonore, il est possible de rapidement prendre en main n’importe quel synthétiseur. Voir à ce propos ma série d’article sur les principes de fonctionnement d’un synthé qui vont grandement t’éclaircir les idées si tu n’y connais rien à la base.
Une fois devant le synthé, une méthode très efficace pour apprendre est de décortiquer des presets, des sons complexes déjà à disposition, pour savoir comment ils ont été conçus. C’est ce qu’on appelle faire du « Reverse engineering » en anglais. Concrètement, cela consiste donc à prendre le processus de conception à l’envers: à partir du son fini, commence par désactiver les effets car tu verras que ces derniers prennent souvent une grande part dans la sonorité finale. Continue de même (activer/désactiver) section par section (oscillateurs, filtres puis modulations) pour constater l’effet sur le son de tel ou tel paramètre.
Ensuite, amuse-toi à façonner tes propres sons en considérant ces trois concepts: la sonorité générale (avec les oscillateurs, filtres et effets), l’enveloppe (bref ou long? stable ou évolutif?), l’espacement (centré, large, en mouvement?).
Lien entre design sonore et composition dans la DAW
Comme je le disais, il existe une connexion profonde entre sonorité et composition. Le son émis par l’instrument virtuel est le résultat de la conversion par ce même instrument des informations de note MIDI en données audio.
Il est recommandé de créer sa musique par cycles de travail sur le sound design puis sur la composition et vice-versa. L’un dicte l’autre. Et de subtils changements de l’un à l’autre vont avoir de gros impacts.
A la fin, suivant ton style, ton son peut être plus travaillé en sound design avec une compo plutôt simple, ou l’inverse. Mais dans tous les cas, les deux aspects doivent être de qualité et en phase l’un avec l’autre. Ne pas négliger l’un des deux.
Pilier 3: Les traitements audio
Il s’agit alors de comprendre ce qu’est un fichier audio et son format, puis les nouvelles possibilités de design sonore offertes pour l’éditer, le manipuler, le superposer… Mais le traitement de l’audio devient surtout incontournable quand on arrive au stade de la post-production (mixage/mastering).
La puissance de la conversion en audio
Les avantages de travailler directement sur un fichier audio par rapport au MIDI sont multiples:
- On va d’abord commencer par être capable de visualiser le son produit par l’intermédiaire de la forme d’onde, c’est-à-dire l’amplitude du signal audio en fonction du temps.
- On se libère des calculs et algorithmes en temps réel générés par l’instrument virtuel qui requiert un processeur très puissant.
- Les possibilités en édition et sound design s’en trouvent facilitées et plus étendues (remix, reverse, pitching, stretching, resampling, queue de reverb…
Jette un coup d’oeil à cette vidéo virale sur la production d’un morceau de Prodigy. Elle montre à merveille ce qu’il est possible de créer grâce à la manipulation audio et l’art du sampling:
A toi de jouer! A partir d’un son de synthétiseur converti en audio ou d’une boucle importée, amuse-toi à pitcher, renverser, étirer, distordre, etc… Et apprécie les textures extrêmement variées que tu peux obtenir avec l’audio.
Astuce: Pars sur un son simple et le plus « propre » possible. Tes possibilités de le « maximiser » seront plus grandes. Partir d’un son avec déjà trop de modulations et un timbre fou ne va pas forcément t’aider à obtenir ce que tu recherches.
L'apprentissage de l'écoute à travers la manipulation des effets audio
Les traitements audio c’est aussi l’emploi des processeurs et effets utilisés par les ingénieurs du son pour mixer et masteriser un morceau. Ces mêmes outils (compresseur, EQ, delay, reverb, etc..) peuvent être aussi avantageusement utilisés en phase de création musicale.
La compréhension des paramètres de tous ces effets audio et leurs conséquences sur le signal audio est primordiale. C’est l’occasion de t’initier au travail ultérieur de l’ingénieur en mixage. Cela implique le développement de ton premier outil de travail: l’oreille.
L’apprentissage d’une DAW devient alors l’apprentissage de l’écoute du son dans ses trois dimensions: sa dynamique (compression, gate, limiteur…), son spectre fréquentiel (EQ) et sa temporalité (reverb, delay…).
Conclusion
Maintenant que tu sais un peu mieux le rôle de producteur (en home-studio), par quoi commencer et les quelques trucs à savoir, il est temps de passer à l’action!
Télécharge la démo d’une DAW et commence ton apprentissage dès maintenant.
Complètement novice en production musicale? Commence par consulter les articles dont les liens figurent à cette page.
Pour aller plus loin: Seconde phase d'apprentissage de sa DAW (ou en parallèle)
Bien évidemment suivant les cas, tu peux avoir d’autres préoccupations de débutant quand tu commences avec une DAW comme savoir s’enregistrer. Dans ce cas-là, les autres axes d’apprentissage (en parallèle) concernent tout le travail « Out of the Box », c’est-à-dire tout ce qui concerne les outils du home-studio en-dehors du logiciel audio à savoir:
- L’interface audio (ou carte son) et les configs audio
- Comment choisir et utiliser un micro?
- Comment enregistrer un instrument (Voix, …) ?
Au niveau de la DAW, cela implique ensuite de maîtriser et d’être à l’aise avec le routage du signal et la gestion d’un multi-pistes.
Plus tard, quand tu commences à travailler sur des projets de plus en plus avancés, il sera temps de s’intéresser aussi aux astuces et méthodes concernant ton « workflow » et l’organisation. Sans cela, tu n’imagines même pas tout le temps que tu pourrait perdre.
Une fois seulement tout cela assimilé, tu seras en mesure de te pencher plus en détails dans ce que l’on appelle la post-production, à savoir le mixage et le mastering d’un morceau (ce qui représente un vrai métier en soi). Sans oublier que cela implique aussi de se pencher sur la qualité du système d’écoute qui est composé des enceintes de monitoring et de l’acoustique du studio.
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De nos jours, il est possible de faire (presque) tout depuis chez soi! Avec les bonnes connaissances, de l’abnégation et de la passion, je suis convaincu que la création musicale est accessible à tous. Je suis prêt à partager ici avec le plus de pédagogie possible, tous les conseils et astuces qui te seront d’une aide précieuse pour arriver à tes fins.
Bonjour
J’ai suivi attentivement vos explications mais je pensais que vous alliez développé le matériel nécessaire, et les connections indispensables à la réalisation de sons différents tout en utilisant un clavier numérique comme je dispose…
Je n’en n’ai malheureusement pas appris plus que je n’en sais soit, pas grand chose, en ce qui concerne ce sujet.
Dommage !
Mais l’article reste intéressant
Bonjour Bernard,
Merci pour votre commentaire.
N’hésitez pas à me contacter en privé par l’intermédiaire de la page Contact ou info@arsonor.com afin que je puisse répondre au mieux à vos demandes spécifiques.